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L'évolution de notre compréhension de l'identité de genre a profondément influencé notre langage et notre manière de communiquer. Dans cette ère de progrès vers une plus grande reconnaissance de la diversité humaine, l'écriture inclusive émerge comme un outil crucial pour refléter cette compréhension élargie. Explorez avec nous comment l'identité de genre et l'écriture inclusive interagissent pour façonner notre manière de nous exprimer et d'inclure tous les individus dans notre langage quotidien.


________I) SEXE ≠ GENRE

SEXE : assigné à la naissance : le sexe dit biologique renvoie à la fois au sexe anatomique, au sexe chromosomique, et au sexe hormonal, tous trois inscrits dans le système binaire homme/femme.

GENRE : la façon dont vous définissez votre genre, selon un degré d’alignement (ou de non-alignement) avec les options données.

ANDROGYNE : se dit d’une personne exprimant des traits typiques des deux genres.

AGENRE/DE GENRE NEUTRE : se dit d’une personne ne s’identifiant à aucun genre ou à aucun genre spécifique.

GENDERQUEER/NON-BINAIRE : se dit d’une personne dont le genre se situe hors du spectre, remettant ainsi en cause le système binaire traditionnel.

GENDERFLUID/DE GENRE FLUIDE : se dit d’une personne dont le genre fluctue sur le spectre.




________ II) IDENTITÉ DE GENRE ?

À l’instar de l’orientation sexuelle, l’identité de genre est un spectre sur lequel l’individu se situe, et il est indispensable de respecter l’identification propre à chacun·e – notamment au travers des pronoms, parfois des prénoms, avec lesquels iels sont à l’aise et se reconnaissent. Il est également essentiel de garder à l’esprit qu’orientation sexuelle et identité de genre sont indépendantes.

De nos jours, la notion de genre prédomine sur le sexe !

CISGENRE : se dit d’une personne qui est en accord avec le sexe assigné à sa naissance.

TRANSGENRE : se dit d’une personne dont le genre ne correspond pas au sexe/genre assigné à la naissance.





________ III) PRONOMS NEUTRES

Les pronoms neutres CONNUS en français contemporain (ou néo-pronoms) sont des néologismes (mots nouveaux), ou des réactivations de formes archaïques ou régionales, utilisés pour faire référence à une ou plusieurs personnes non binaires  ou dont on ne connaît pas le genre, ou encore à un groupe mixte de personnes. 

À la troisième personne du singulier ces pronoms sont, notamment les plus connus,
iel, ille, ael, ul, ol, al
qui prennent un "s" au pluriel, et sont l'équivalent des pronoms "they/them" en anglais.

Contrairement aux pronoms traditionnels (comme il/elle), les néo-pronoms peuvent être créés ou choisis par des individus pour correspondre à leur propre conception du genre. L'utilisation de néo-pronoms vise à respecter l'identité de genre de chacun et à favoriser une communication plus inclusive.


________ IV) ÉCRITURE INCLUSIVE

Le langage inclusif en français est un ensemble de moyens linguistiques visant à assurer une égalité de genres dans la langue française, en la démasculinisant et en évitant les expressions renforçant les stéréotypes de genre, soit par le dédoublement des marques de genre, soit en les neutralisant.

Astuce : raccourci clavier du point médian : ALT + 250

Voici une petite liste de mots utiles au quotidien en écriture inclusive :



________ V) POUR RÉSUMER...




________ VI) ET LA LOI DANS TOUT ÇA ?

En France, l'article 225-1 du Code pénal interdit la discrimination en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre. L'article 225-2 prévoit des peines allant jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende en cas de propos ou actes discriminatoires en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre.

Au Canada, le Code criminel inclut des dispositions contre les crimes haineux, y compris ceux motivés par l'orientation sexuelle ou l'identité de genre. Les peines peuvent inclure des amendes et des peines de prison, en fonction de la gravité de l'infraction.

Il est important de noter que les détails spécifiques des lois et des peines varient en fonction de la juridiction et peuvent être sujets à des modifications législatives. Pour obtenir des informations précises sur les articles de lois et les peines encourues dans une région spécifique, il est recommandé de consulter le code pénal ou de contacter des avocats spécialisés dans le droit des droits de l'homme ou de l'égalité.


________ SOURCES ET DOCUMENTATIONS :



________ VII) COMMENT PUIS-JE PARTICIPER À CE TOPIC ?

Sur ce topic, nous vous invitons à nous partager vos expériences sur l'identité de genre. (Comment vous êtes vous amené à vous questionner sur votre identité de genre ? Quel est votre genre ? Que représente le genre pour vous ? Comptez-vous faire une transition ?)

Vous pouvez également en profiter pour poster vos pronoms !

Vous êtes également autorisé·e·s à donner votre avis sur l'écriture inclusive. (Comment avez-vous entendu parlé de cela ? L'utilisez-vous quotidiennement ? Est-ce que l'écriture inclusive devrait rentrer dans les normes de bases de la langue française et/ou être étudiée à l'école ? ...)

Super topic merci beaucoup 

Je suis une meuf cis et je me suis jamais énormément questionnée sur mon genre parce que ça me convient d'être une meuf ahah. J'utilise donc le pronom elle. Quand j'étais petite, je me souviens avoir déjà dit à des copains garçons que j'aimerais bien être un garçon comme eux. Je me suis rendu compte plus tard que je voulais pas vraiment être un garçon mais plutôt accéder aux mêmes privilèges qu'eux. A l'école c'était eux les plus drôles, ils pouvaient courir et jouer dans l'herbe, tandis que moi si je voulais faire ça on me disait "attention à pas te salir" ou quoi. Bref j'avais intégré que garçon = cool et filles = sages et ça me convenait pas trop, moi aussi je voulais pouvoir dire des blagues que les gens trouvent drôles, je voulais jouer avec les robots, etc. Donc bon pas vraiment lié au genre mais plutôt au patriarcat en général. Y'a eu quelques phases où je me questionnais un peu plus sur mon apparence genre je m'imaginais avoir les cheveux courts ou cacher mes seins pour quelques outfits mais plus trop maintenant, même si je m'habille souvent avec des vêtements très larges. A part ça je me suis jamais plus questionnée que ça.

Pour l'écriture inclusive, j'aimerais ajouter que c'est pas seulement le point médian mais aussi les déclinaisons : on peut écrire les étudiantes et les étudiants, ça marche aussi ! 

J'ai entendu parler de l'écriture inclusive pour la première fois au lycée, car ça faisait débat à l'époque. C'est une prof qui nous a expliqué que c'était vraiment bénéfique, et que par exemple dans le monde du travail quand une offre de poste était rédigée de manière inclusive il y avait plus de femmes qui candidataient. A l'époque je devais donc être pour par défaut, c'était progressiste donc ça me plaisait. Ça m'arrivait d'ailleurs de l'employer quand j'écrivais sur des forums au collège sous forme de slashs, par exemple "un/e ingénieur/e". 
A l'écrit j'essayais de l'employer le plus souvent possible. J'ai utilisé beaucoup de symboles pour la représenter mdr, d'abord le point médian car c'était celui qui était utilisé par défaut pour, ensuite des points "." car c'est relou de chercher le point médian, ensuite des tirets... Maintenant je n'utilise plus que des tirets car c'est un symbole qui existe déjà et qui est déjà utilisé pour relier des mots, visuellement ça ne coupe pas le mot comme le fait le point de fin de phrase et je crois que c'est pratique aussi pour les personnes qui utilisent des ""lecteurs"" (je sais pas trop comment ça s'appelle mais sur les pdf on peut par exemple faire "lire à voix haute" et ça lit le texte, décrit les images etc). Pour les ""lecteurs"" je sais que l'apostrophe est également recommandée mais je ne la vois pas souvent.
(Par contre je crois que google docs corrige automatiquement les tentatives d'écriture inclusive en point médian donc je sais pas si le point médian tend à s'officialiser??)
Donc je dis que je l'utilise le plus souvent possible mais des fois je sais que certaines personnes sont pas du tout ouvertes sur le sujet ou j'ai la flemme de leur expliquer donc je simplifie en utilisant le "masculin ""neutre""" ou en genrant le moins possible : dire "les personnes", les "gens"..., et ce que ce soit à l'écrit ou à l'oral. J'essaie d'ailleurs de moins genrer les trucs en général. (Mais j'ai vu justement des gens utiliser le mot "genstes" pour un groupe de gens meufs... du coup je sais pas quoi faire mdr)
Parfois j'écrivais aussi en rajoutant le x pour les autres genres mais je trouvais ça assez lourd : "les maitre-sse-x-s" donc je l'utilise plus trop, jsp si ça fait partie des revendications queers ou pas. Evidemment si je sais qu'une personne veut qu'on accorde ce qui la concerne avec des "x" ou tout autre forme d'accord, je le fais.

Pour finir sur l'écrit, des fois j'aimerais bien utiliser de l'écriture inclusive pour des objets, par exemple quand on écrit "des stylos et des feuilles ont été achetés" j'ai envie d'écrire "acheté-es" à la fin. Ou alors accorder avec le dernier nom commun (au secours la grammaire ça date de ouf je crois que c'est pas ça le terme mais j'espère que vous comprenez) avec le verbe et pas tous les noms communs, dans ce cas "des stylos et des feuilles ont été achetées".

Dans la vraie vie à l'oral, je l'utilise surtout en déclinant les accords comme expliqué plus haut, par exemple "on va écouter les musiciens et les musiciennes". J'utilise "iels" avec les personnes dont je suis proche mais c'est pas toujours un réflexe, il faut juste que je m'habitue.

Eeeet oui je pense que ça devrait être appris à l'école ! Je me souviens que quand on nous a appris que le masculin c'était le neutre en CE1 avec les autres filles de la classe on comprenait pas pourquoi. Et je pense pas que ce soit très compliqué à expliquer que traditionnellement on utilise le masculin pour les choses neutres mais qu'aujourd'hui on se pose des questions d'inclusivité et que pour ça on peut utiliser un point médian/un tiret ou autre pour mettre deux mots voire plus en un, le féminin et le masculin (ou plus/autre), ou alors écrire les deux. Et c'est quelque chose qui devrait s'apprendre le plus tôt possible selon moi, comme le consentement, etc.

J'aimerais pousser ma réflexion sur le genre en lisant de la théorie, comme les écrits de Judith Butler !